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Photo du rédacteurAleksandra Kovacevic

Amélie Léonie Fayolle (1826-1880)


Une femme peintre


Née à Paris le 24 octobre 1824, Amélie Léonie Fayolle se forme dans l’atelier de Léon Cogniet, un des enseignants les plus importants du XIXe siècle. En 1848, elle fait ses premiers pas au Salon en exposant une Étude de femme au pastel. En 1857 et 1861, elle expose de nombreux portraits (tableau) dont celui de son père, sous le numéro 950, qui fait l’objet d’une gravure caricaturale dans le catalogue du Salon de Nadar (fig. 1), accompagnée du commentaire suivant : « Les enfants de Noé découvrirent la nudité de leur père. Mlle Fayolle apprend à tout le monde que M. son papa est affligé de cette tête-là. Ce n’est pas gentil de la part de Mlle Fayolle ».

Ce tableau présente les dates et la liste des oeuvres exposées au Salon par l'artiste.
Tableau : Les oeuvres d'Amélie-Léonie Fayolle exposées au Salon. (photo © copistespascopieuses).

Portrait caricatural, surtout pour le visage, à partir du portrait du père de l'artiste, qu'elle a réalisé.
Fig. 1. Extrait “Nadar Jury au Salon de 1867”, Paris. source : Documentation du musée d’Orsay. (photo © copistespascopieuses).

Le portrait ayant disparu aujourd’hui, cette gravure, bien que satirique, nous donne l’idée de l’original. En 1863, admise au Salon pour son œuvre Femme de la campagne de Rome, elle en expose une autre, Souci et inquiétude, au Salon des refusés connu pour avoir également accueilli Le Déjeuner sur l’herbe d’Édouard Manet.

Ce n’est qu’au Salon de 1864 que la participation d’Amélie Léonie Fayolle devient un grand succès puisque le Ministère de la Maison de l’Empereur décide d’acquérir une de ses œuvres, La Fille des champs (fig. 2), pour une somme de 1000 francs, aujourd’hui conservée au musée de La Roche-sur-Yon.



A partir de cette date, les sujets de sa peinture évoluent vers la scène de genre et la peinture religieuse comme Le Christ au mont des Oliviers de 1866. Entre le 7 septembre et le 7 octobre 1872, elle participe à l’exposition des Beaux-Arts de Nevers qui se tient à l’Hôtel de Ville de Nevers. Repérée par Auguste Grasset, ce dernier la sollicite pour qu’elle lui donne une œuvre. La toile intitulée Une famille italienne (1864) est ainsi donnée à Auguste Grasset qui lui offre en retour une médaille de donateur décernée par la Société. Le 10 novembre 1872, Amélie Léonie Fayolle écrit donc une lettre à Auguste Grasset pour lui remercier de lui avoir fait parvenir sa médaille.

La grande majorité de ses œuvres sont aujourd’hui exposées au musée Auguste Grasset de Varzy:

  • Une famille italienne (1864)

  • Pastorale italienne (1868)

  • La toilette ou Femme se coiffant (1870)

  • Une femme italienne (1870)

  • Portrait de femme, s.d.

  • Le Christ implorant (1866)

Copier pour vivre

Amélie Léonie Fayolle fait partie de ses femmes qui connaissent de grandes difficultés pour vivre de leur art. La copie s’impose alors comme une source de revenu supplémentaire. Entre 1850 et 1870, elle sollicite à plusieurs reprises le Ministère des Beaux-Arts pour la réalisation de copies, en particulier le portrait de Napoléon III et celui de l'impératrice Eugénie d’après Winterhalter, destinés à être déposés dans les préfectures et les hôtels de villes en région. Elle s’est également illustrée dans la copie de tableaux religieux : le Christ en croix d’après Prud’hon et le Christ au tombeau d’après Titien. Une de ses copies à sujet religieux est destinée à l’église de Villedieu-les-Mouthe dans le Doubs.

Le 22 avril 1873, à Versailles, elle épouse Émile Alexandre Ardoin, chef de bataillon en retraite, officier de la Légion d’honneur. A partir de cet événement, les éléments biographiques sur Amélie Léonie Fayolle deviennent beaucoup plus rares. Elle meurt le 11 juin 1880 à Versailles.


Aleksandra Kovacevic



Sources et bibliographie


Dossier : RABUSSIER Stéphanie, Amélie Fayolle ; peintre et donatrice, « Rencontre autour d’une oeuvre », 30 mai 2005.


Documentation du musée d’Orsay, Dossier d’artiste « Amélie Fayolle ».


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